Nos actualités santé
Des actions en faveur de la santé et de l’environnement.
Fin septembre, l’Agence régionale de santé, la Collectivité territoriale et la préfecture de Guyane ont signé le Plan régional santé environnement, également appelé PRSE. Ce document a pour but d’agir sur les déterminants environnementaux de la santé tels que la qualité de l’air, la gestion des déchets, l’accès à l’eau potable et l’assainissement, et la sécurité alimentaire. Il liste vingt-six actions. Elles ont été choisies après un état des lieux réalisés en 2023, une consultation en ligne du grand public, des rencontres dans deux quartiers impactés par les problèmes environnementaux, des réunions entre des représentants de l’Etat, des collectivités locales, du monde de la santé, des associations spécialisées dans la santé, l’environnement et la protection des consommateurs, et du monde économique. Parmi ces actions, par exemple, des mesures de qualité de l’air seront réalisées dans quatre écoles du territoire. L’objectif sera aussi de déterminer l’origine des éventuelles pollutions. Un travail est réalisé avec l’Association des producteurs de l’Ouest guyanais pour mettre des plantes alimentaires gratuitement à disposition des agriculteurs et de services sociaux. Des études sont en cours pour réduire le pouvoir infectieux des moustiques avec une bactérie déjà présente naturellement chez certains insectes. Dans des pays comme l’Australie, où cette technique est déjà mise en œuvre, le nombre de cas de dengue a fortement diminué. Du travail de sensibilisation du grand public sera également mené par des associations comme le Graine et Guyane promotion santé. Des formations seront proposées aux élus et aux professionnels sur la gestion des déchets. D’autres auront trait à la manière d’aménager les villes de manière favorable à l’environnement. A Maripasoula, un dépistage généralisé du plomb et du mercure sera proposé aux habitants, notamment aux femmes enceintes. Des études sont également en cours sur ces deux métaux lourds à l’origine de nombreux problèmes de santé. Plusieurs chantiers seront également lancés pour faciliter l’accès à l’eau potable des habitants qui en sont dépourvus. L’objectif est que la plupart de ces actions soient réalisées d’ici à 2028.
Une maison pour les femmes victimes de violence.
Depuis 2017, le Centre Hospitalier de Cayenne et les associations ID Santé et DPac Fronteira sont engagés dans le programme Oyapock coopération santé (OCS). Celui-ci vise à lutter contre l’épidémie de VIH, contre les grossesses non désirées et contre les violences faites aux femmes, le long de la frontière franco-brésilienne. Une étude menée en 2020 et 2021 sur le sujet des violences faites aux femmes avait révélé leur « banalisation » dans cette région de la Guyane et le manque d’infrastructure pour prendre en charge les victimes. En effet, les hébergements d’urgence les plus proches se trouvaient à Cayenne et à Bélèm. Les choses sont en train de changer. Le 15 septembre, l’association DPac Fronteira a inauguré la Maison des femmes de l’Oyapock. Elle accueille en urgence, pour au moins quarante-huit heures, les femmes victimes de violence et bénéficiant d’une ordonnance de protection du tribunal de justice de l’État d’Amapa. A cette adresse tenue secrète et protégée, elles trouveront une chambre, de quoi se nourrir, un accompagnement dans leurs démarches, une orientation psycho-sociale et des propositions d’activité. Côté français, l’association SOS Solidarités a prévu d’ouvrir trois places pour les femmes victimes de violence, à Saint-Georges. De l’autre côté de la Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni, le CHU de Guyane est en train de créer un parcours pour la prise en charge des femmes victimes de violences depuis leur accueil aux urgences ou leur repérage en service de gynécologie, jusqu’à la prise de leur plainte par les forces de l’ordre.
💪🏽 Courbatures : comment les soulager efficacement, et en douceur
Raideurs musculaires, douleurs diffuses, sensation de muscles "engourdis"... Les courbatures font souvent suite à un effort physique inhabituel ou intense. Bénignes, elles traduisent une réaction naturelle du corps à l'effort. Mais lorsqu’elles s’invitent au quotidien, elles peuvent rapidement devenir gênantes.
Des projets pour les personnes handicapées et les personnes âgées.
L’Agence régionale de santé (ARS) et la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) se sont accordées sur une trentaine de projets de structures pour les personnes âgées et les personnes handicapées du territoire. L’objectif est d’augmenter très fortement l’offre. En 2023, il manquait entre 1 400 et 1 900 places pour les personnes handicapées en Guyane. Quant aux personnes âgées, leur nombre aura été multiplié par six en 2050. Les premiers appels à projets sont lancés en ce mois d’octobre. Ils aboutiront d’ores et déjà à la création de plus de 800 places supplémentaires dans les établissements et services médico-sociaux de Guyane. Ils visent également à développer l’offre autour de Saint-Laurent-du-Maroni.
🪷 Le syndrome prémenstruel (SPM) : comment mieux le vivre
Le syndrome prémenstruel (ou SPM, pour les proches) s’apparente à ce colocataire envahissant qui revient inlassablement chaque mois, chargé de fatigue, d’irritabilité, de fringales et parfois de douleurs. La bonne nouvelle ? Il existe des solutions simples — et efficaces — pour mieux traverser cette période. 1. Bouger un minimum (même quand l’envie manque)
Septembre en or, sensibiliser aux cancers chez les enfants.
Tous les ans à la rentrée, la manifestation Septembre en or permet de sensibiliser le grand public aux cancers des enfants. Plusieurs manifestations sont organisées pour eux et leurs familles, ainsi que des réunions d’information pour les professionnels de santé. Cette année, le mois a été lancé au CHU – site de Saint-Laurent-du-Maroni. L’association Awono La’a Yana, qui regroupe des personnes souffrant de cancer et leurs proches, a remis des cadeaux au service de pédiatrie : tablettes, coffrets de massage, jeux, livres… L’association organise également une journée récréative pour les enfants, à Rémire-Montjoly. Ces dernières années, plusieurs dizaines d’enfants y ont participé à chaque fois. Les spécialistes du CHU organisent aussi une rencontre pour les professionnels de santé, à Saint-Laurent-du-Maroni. Chaque année, environ 2 300 cancers sont diagnostiqués chez des enfants, en France. Chez les enfants nés en Guyane, ce chiffre varie entre huit et vingt. Ces chiffrent incluent les cas découverts hors du territoire. Cette situation nous rapproche des pays occidentaux, alors que d’autres pays souffrent sans doute de difficultés de diagnostics. En Guyane, les garçons sont légèrement plus touchés que les filles. Chez eux, le diagnostic intervient généralement entre 0 et 5 ans, tandis que chez les filles, les cas surviennent généralement entre 0 et 5 ans puis à nouveau entre 10 et 14 ans.
🪧 Pourquoi les pharmaciens ont-ils fait grève le 18 septembre ?
Le 18 septembre dernier, de nombreuses pharmacies ont baissé le rideau partout en France. Non, ce n’était pas un lundi férié surprise, mais une journée de mobilisation nationale. Alors, pourquoi une profession aussi essentielle que discrète a-t-elle décidé de taper du poing sur le comptoir ? Voici ce qu’il faut retenir.
Bientôt la reprise du don du sang en Guyane ?
Il y a vingt ans, le don du sang était arrêté en Guyane. La raison principale était la présence de la maladie de Chagas et l’absence d’un test de diagnostic fiable. D’autres maladies infectieuses circulaient fortement également. C’était le cas en particulier du paludisme, dont on enregistrait plus de trois mille cas par an, et du VIH-sida, avec plus de 1 % de prévalence sur le territoire. Depuis, les sept mille perfusions réalisées chaque année en Guyane sont effectuées avec du sang venant de Guadeloupe ou de l’Hexagone. Ces poches sont utilisées notamment aux urgences, en réanimation ou au centre intégré de la drépanocytose du CHU. Fin août, le Haut Conseil de la Santé publique a rendu un avis favorable à la reprise des collectes de sang en Guyane en 2026. Il constate que de nombreuses maladies infectieuses ont reculé et que les outils de diagnostic existent aujourd’hui pour éviter qu’une personne malade ne donne du sang contaminé au receveur. Des modifications réglementaires sont toutefois nécessaires au regard du paludisme, qui circule toujours en Guyane. Enfin, le HCSP demande que cette collecte soit réévaluée chaque année, au cas par cas, en fonction de la situation épidémiologique du territoire. Il faut, par exemple, se tenir prêt en prévision des prochaines épidémies de dengue ou de l’émergence de nouvelles maladies infectieuses comme la fièvre Oropouche.
🚴♀️ Sport-santé 2025–2030 : bouger, c’est gagné !
Bouger, c’est comme se brosser les dents : un petit geste quotidien, de grands effets sur la santé. Bonne nouvelle : la France lance une stratégie nationale Sport-Santé 2025–2030 pour nous aider à remettre du mouvement dans nos vies, sans compétition ni chrono.
Après la pirogue, bientôt l’avion sanitaire.
Depuis le mois de mars, une pirogue sanitaire du CHU de Guyane navigue sur le Haut-Maroni. Trois fois par semaine – les lundi, mercredi et vendredi – elle conduit les habitants des villages amérindiens ayant un rendez-vous de santé vers le bourg de Maripasoula. Cela peut être pour une consultation à l’hôpital de proximité, pour des médicaments à récupérer à la pharmacie, pour un rendez-vous au centre médico-psychologique, à la CGSS, à la PMI ou encore dans les établissements médico-sociaux de la commune. Le départ est donné à 7 heures d’Antecume Pata et le retour du bourg de Maripasoula a lieu à 15 heures. Le succès est au rendez-vous puisqu’un peu plus de sept personnes l’utilisent à chaque voyage. Ce chiffre est en constante augmentation depuis le démarrage. La très grande majorité des usagers l’utilisent pour se rendre à l’hôpital de Maripasoula. Suivent ceux se rendant à la pharmacie. Mais l’Agence régionale de santé, qui finance ce projet, constate que les autres motifs sont également en hausse. Si ce succès se confirme, cette expérimentation sera déployée autour des deux autres hôpitaux de proximité de Grand-Santi et de Saint-Georges, pour les habitants de ces secteurs. L’objectif est de mailler les CDPS aux hôpitaux de proximité par pirogue, à chaque fois que c’est possible.
💼 Rentrée bien-être : 3 habitudes qui font vraiment la différence
Ça y est, c’est la rentrée ! Pour beaucoup d’entre nous, le mois de septembre est synonyme de retour au travail. Souvent, c’est aussi l’occasion de prendre de nouvelles résolutions. Afin de bien aborder cette période, voici quelques conseils qui vous permettront de repartir sur de bonnes bases. 🥗 1) (Re)prendre de bonnes habitudes alimentaires — sans interdit inutile
Les repas des Guyanais livrent leurs secrets.
Les chercheurs du CHU de Guyane et de l’IRD de Montpellier ont dévoilé les résultats de l’étude Guyaconso. En 2022 et 2023, ils ont interrogé 1 651 ménages guyanais, soit 1 % de la population, sur ce qu’ils avaient mangé la veille. Les résultats révèlent une « faible diversité alimentaire et donc une faible adéquation nutritionnelle » des repas, une trop faible consommation de fruits et légumes, de produits laitiers, de céréales complètes, de noix et de graines. En revanche, la charcuterie et les boissons sucrées sont trop présentes par rapport aux recommandations. Un adulte sur trois est trop sédentaire et un sur trois effectue moins de trente minutes d’activité physique par jour. Six Guyanais sur dix sont en surpoids voire obèses, les femmes étant plus touchés que les hommes. A l’opposé, la maigreur touche une personne sur dix. Un enfant sur six ne prend pas de petit-déjeuner, les filles davantage que les garçons. Seul un enfant sur quatre fait du sport en dehors de l’école (une fille sur cinq, un garçon sur trois). Les adolescents passent en moyenne quatre heures par jour devant un écran ; les plus jeunes, trois heures. Le surpoids ou l’obésité touche un tiers d’entre eux.